Quelles réalités se cachent derrière la charte de protection des mannequins, publiée la semaine dernière par Kering et LVMH ?

Une nouvelle sans précédant vient de paraître en marge du lancement de la Fashion Week de New York, le 6 Septembre 2017 dernier. Pourquoi préciser cette date ? Elle marque le début des défilés prêt-à-porter femme printemps-été 2018 dans le monde. Un timing plutôt audacieux choisi par les leaders du marché de la mode, les groupes LVMH et Kering, pour dévoiler ce qui semble être une réforme pour la protection des conditions de travail et du bien être des mannequins.

Imposer de nouvelles règles aux mannequins pour contrer les troubles du comportement alimentaire, est-ce la solution?

Une réforme qui pourrait réguler le système de la mode et qui dénonce une fois de plus l’extrême maigreur sur les podiums.
Mais qui renforce le préjugé mannequin/maigre/malade. Je vous propose donc de vous présenter ces mesures et de vous livrer le point de vue d’une « insideuse » ou d’une jeune femme au coeur du système. 

Travailler en showroom

Durant une semaine à un mois, les mannequins sont bookés pour présenter les tenues. Leur rôle est d’aider l’équipe commerciale à vendre la collection avec un petit défilé, puis des poses pour présenter les détails de la tenue. Il arrive que les acheteurs prennent les look en photo pour se remémorer leurs achats ultérieurement. Le mannequin peut demander à ce que sa tête n’apparaisse pas sur la photo.